Pour y répondre, Olivi offre une définition de la personne, en tant que sujet libre et conscient, et ce, bien avant les propositions de Descartes ou de Locke. Si la conscience dote la personne d’une capacité normative inédite, son absolue liberté lui permet de choisir volontairement le mal.
Toutefois, ce choix résulte d’une mauvaise compréhension du bien. Pour y remédier, Olivi développe la notion de « goût spirituel » et d’humilité, comme maîtrise de soi. L’analyse de la chute de Lucifer lui permet enfin d’illustrer remarquablement les raisons du choix du mal et les solutions pour l’éviter.
L’éthique d’Olivi apporte un éclairage historique sur les bouleversements de pensée du XIIIe siècle et philosophique, en proposant des réponses à la question du mal, qui prévalent aujourd’hui encore.