Le présent volume analyse, non plus en amont la définition kantienne de la science, du savoir, de la scientificité en général, mais cette fois en aval la place des divers savoirs dont Kant a pu traiter. Par une série d’études consacrées à diverses sciences en contexte kantien, le présent volume étudie comment Kant assigne à chaque science une unité idéale, une région ontique (un domaine d’objets), une méthode, voire une épistémologie, ainsi qu’un mode historique de constitution et de progression propres, avec le constant souci (issu du criticisme) de distinguer les sciences, de ne jamais confondre leurs limites. Ce volume révèle ainsi un Kant, non pas seulement théoricien de la science, mais théoricien, voire praticien des sciences en leur pluralité. Kant y apparaît comme étant lui-même un Naturforscher, physicien, scientifique, savant dans les sciences de la nature au sens le plus large. Ce volume souligne l’apport de Kant à un grand nombre de sciences de son temps (mathématique, physique, chimie, biologienaissante, géographie physique, cosmologie, astronomie, mais aussi sciences qualifiées aujourd’hui de sciences de l’esprit ou de l’homme, comme anthropologie ou psychologie), comme en attestent les nombreux opuscules scientifiques que Kant consacre, de 1754 à 1794, à divers sujets de science physique ou d’histoire naturelle (séismes, volcans, marées, climats, vents, influence de la Lune sur la Terre, modification de la vitesse de rotation axiale de la Terre, météores, comètes, etc.).
Ont collaboré à ce volume : J.-L. Aka-Evy, S. Aparecida Bassoli, G. Blanc-Brude, H. Blomme, R. Croitoru, P. Cezar Fernandes, J. Ferrari, M. Fortino, G. Fréchette, L. Gallois, B. Geonget, A. Grandjean, S. Grapotte, Ph. Huneman, P. Kerszberg, M. Lequan, D. Lories, F. Marty, A. Moretto, D. Morgan, E. Moutsopoulos, H. Panknin-Schappert, Cl. Piché, A. Pelletier, F. Pierobon, M. Ruffing, D. Sardinha, I. Schüssler, J. Seidengart et W. Stark