L’idée d’une subjectivation du sujet – par quoi il faut entendre non pas la constitution de la réalité objective par le sujet mais la constitution du sujet lui-même – est pour le moins ambivalente. Faire droit à un « devenir-sujet » en lieu et place de l’hypostase d’un sujet substantiel et principiel constitue-t-il une véritable rupture avec la métaphysique moderne de la subjectivité, ou faut-il n’y voir qu’un ultime avatar de cette dernière ? Telle est la question qui anime l’ensemble des études ici rassemblées. Il s’agira, d’une part, de s’interroger sur la présence de cette idée au cœur de certaines figures majeures de l’histoire de la philosophie, et, d’autre part, de définir les enjeux de ses usages contemporains dans la perspective d’une critique de la métaphysique de la subjectivité.
Rodolfe Calin et Olivier Tinland (dir.) : La subjectivation du sujet. Etudes sur les modalités du rapport à soi-même
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