Ce troisième Quodlibet, composé de vingt-huit questions, achève cette série de belle façon. Le texte est d’une part lié aux agitations des franciscains autour du jeune prince Louis d’Anjou vers 1296, ce qu’attestent plusieurs questions qui ne peuvent guère se comprendre que par rapport à cette situation. D’autre part, il constitue une sorte de testament intellectuel de Mediavilla, qui rassemble et prolonge les grandes orientations de sa pensée. La controverse avec les Spirituels et avec Olivi est bien présente, mais Mediavilla semble chercher des formules de compromis et parfois même revenir sur les accusations souvent injustes dont Olivi avait été la cible en 1283. Les réflexions sur l’eucharistie, sur la quantité, sur la pénitence, sur le droit et sur l’impôt se poursuivent. Un nouveau thème apparaît ici : la critique de la force imaginative, dont l’exaltation était souvent imputée aux franciscains. Mediavilla se livre donc, après une brève affirmation doctrinale, à une longue et minutieuse analyse naturaliste de la notion de fascination, de la prédiction par les rêves et de l’influence à distance. Une seconde nouveauté apparaît avec le thème de la bonne fortune. Valérie Cordonier, grande experte sur la question, a apporté sur ce point une aide généreuse. Enfin, Mediavilla donne ici une ultime élaboration de thèmes constants, notamment sur sa puissante thèse ontologique de Principium Purum Possibile, dont il livre un achèvement dans la question sur la divisibilité. Il poursuit également son affirmation provocante de l’autonomie de l’éthique par rapport aux normes religieuses et juridiques. Mediavilla dit son dernier mot…
Édition Première édition
Volume 3
N° vol. dans la collection 12
Langues français, latin
Éditeur Les Belles Lettres
Support Livre broché
Nb de pages XC – 464 p. Index .
ISBN-10 2-251-44635-4
ISBN-13 978-2-251-44635-6
GTIN13 (EAN13) 9782251446356