En quoi le dessin d’une mouche au centre de l’urinoir fait-il de l’homme un mouton?
Pourquoi les gens qui font des «quenelles» tiennent-ils à montrer qu’ils ont le bras long?
D’où vient l’idée saugrenue de fin du monde?
Qui dira la tragédie du sac plastique à usage unique, que son immortalité condamne?
Comment se fait-il que chaque époque ait eu des gens pour dire que «c’était mieux avant»?
Quelle différence entre un twitto et un gladiateur, et entre le «mode avion» et le souverainisme?
Que restera-t-il du vintage quand, dans quelques années, notre passé immédiat n’aura plus que des objets virtuels à offrir en chemin à ceux qui voudront, malgré la fin de l’histoire, partir encore à la recherche du temps perdu?
En un mot, comment échapper, face au monde et à ses objets, au triste sentiment de savoir?
En gardant à l’esprit que, contrairement à une idée reçue, quand l’imbécile montre la Lune, le sage regarde le doigt…
Raphaël Enthoven : Little Brother
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