Les relations humaines peuvent-elles transformer nos vies ? En croisant le discours de Bergson avec celui des neurosciences cognitives sur la notion de plasticité, ce livre ouvre l’horizon d’une philosophie des relations interhumaines. On ne peut qu’être admiratif du champ épistémologique qu’il embrasse, qui témoigne d’une vaste culture classique et contemporaine, de la lecture attentive et minutieuse de Bergson jusqu’aux penseurs des relations interpersonnelles, en passant par l’analyse précise des principales figures du cognitivisme. On y relève des à-côtés bienvenus, comme l’analyse judicieuse de la « mouillature » chez Charles Péguy, qui associe la notion de plasticité aux « liquidités » philosophiques de Bergson. Dans cette enquête originale et stimulante, qui ouvre des pistes pour de futures recherches, est étudiée la manière dont la plasticité ouvre sur les relations vitales entre les humains, conduit à des transformations sociales et à l’espérance que celles-ci doivent continuer à susciter.