Au départ de ce livre, une admiration. Celle du philosophe Patrick Rödel pour Michel Serres et sa pensée, sa langue, sa liberté d’esprit, son humour aussi… Et surtout pour cette étrange relation qui existe dans son œuvre entre fonds et forme, entre pensée et écriture, dont il tente ici de nous révéler les puissants ressorts. Une réflexion en deux parties, « Michel Serres-écrivain » et « Michel Serres-philosophe », complétée par un « gloserres » qui recense 350 mots du vocabulaire foisonnant que Michel Serres aime à dénicher. À ces mots s’ajoutent certains concepts-clefs de sa pensée, illustrés par des exemples tirés d’une œuvre résolument tournée vers l’avenir…
Conjuguant l’école buissonnière aux bancs de l’université, Michel Serres parcourt les savoirs comme il arpente la langue, pour nous aider à mieux connaître et penser le monde d’aujourd’hui. L’image traditionnelle du sage cède la place à celle de la sage-femme qui aide la vie à éclore.
Né à Bordeaux en 1941, ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de philosophie, Patrick Rödel a enseigné en hypokhâgne et en khâgne. Il a écrit des romans et des nouvelles ; il est l’auteur d’une biographie imaginaire, Spinoza ou le masque de la sagesse (Climats) et du Livre du cèpe (Confluences). Il est le cofondateur de l’Association Les Ami(e)s d’Henri Guillemin, à qui il a consacré un essai, Les Petits Papiers d’Henri Guillemin (Utovie, 2015).