La guerre civile est-elle encore, pour reprendre Pascal, « le plus grand des maux » ? Après l’expérience des génocides, a-t-elle perdu la primauté dans l’échelle du malheur ? Est-elle le signe de la barbarie ou simplement l’effet d’institutions délétères ? Crime contre la cité, théâtre d’une cruauté qui se déchaîne, peut-elle aussi prendre la forme d’un engagement civique ? Ne faut-il pas, en effet, préférer la guerre civile au despotisme ?
De Thucydide à Carl Schmitt en passant par Platon, Aristote, Cicéron, Machiavel, Bacon, Hobbes, Rousseau, Kant, Marx, les auteurs réunis dans ce volume interrogent la guerre civile dans ses dimensions philosophiques, morales et théologiques. Mais ils questionnent aussi, par-delà bien et mal, l’aptitude des hommes à construire des communautés de vie et à les faire durer.
Une anthologie stimulante des pages noires de la pensée politique. Le premier recueil de textes philosophiques sur un mal qui n’en finit pas d’interroger notre inhumaine humanité.