Consacrer un volume de la Revue Internationale de Philosophie à certains aspects très importants de la Rhétorique d’Aristote s’imposait. C’est le livre fondateur de la rhétorique et de l’argumentation. Il n’est pas une théorie à ce sujet que la Rhétorique n’ait alimenté et inspiré. Et pourtant, à bien le lire, on se rend vite compte que l’unité de la discipline échappe à notre fondateur. Les trois livres qui composent l’ouvrage semblent sans lien. On irait un peu vite en disant que le premier livre, consacré à l’enthymème, est centré sur le logos; le second, dévolu aux passions, porte sur le pathos et ne reste alors pour le troisième que l’ethos, alors qu’il porte sur le style. L’hypothèse est donc absurde, et pourtant, n’y a-t-il aucune logique dans la construction aristotélicienne des trois livres de la Rhétorique? Comme la discipline est articulée autour de la trichotomie ethos-logos-pathos, on imagine de prime abord un livre sur chaque dimension, et une synthèse les reliant. Ce n’est pas ce qui s’est passé, loin s’en faut. Alors, comment Aristote a-t-il procédé? Telle est la vraie question ici.
Ont participé à ce volume : E. Garver, Chr. Kock, S. Leighton, F. Macagno, C. Madsen, M. Meyer, F. Piazza, S. Rubinelli, D. Walton et Y. Zhang
Revue Internationale de Philosophie – Revue Internationale de Philosophie, 286 (4-2018)
138 pages – 16 × 24 cm
ISBN 978-2-930560-37-3 – décembre 2018