Biologie de synthèse, nanotechnologies, liste sans fin de nouveaux gadgets électroniques, de nouveaux artefacts robotiques… La course permanente à l-‘innovation irresponsable impose au corps social de se soumettre aux développements de multiples nouveautés technologiques. Appauvrissement des ressources, accroissement de la pollution, surveillance toujours plus méticuleuse des États et des individus, solitude au travail, en sont le résultat. Surmonter ces problèmes exige de revenir sur l’-idée de nature, en prenant conscience qu’-il n’-y a pas une nature en soi, à notre service, dans laquelle nous pourrions puiser sans fin, mais que l-‘idée que nous nous faisons d-‘elle s’-est constituée progressivement depuis la fin du XVI—e siècle. C’-est cette fabrique de l’-idée de nature à l’-époque moderne et de ses conséquences qui fait l-objet de ce livre.
Pourquoi avons-nous abandonné notre existence et notre responsabilité pour la fascination du détour technologique ?
Résolument à contre-courant, l’-auteur rend possible une critique et un dépassement de l’-emprise « inéluctable » de l’-innovation, de l-‘économie libérale utilitariste et de la technique sur notre avenir.