« Notre but est de comprendre les rapports de la conscience et de la nature, organique, psychologique ou même sociale. On entend ici par nature une multiplicité d’événements extérieurs les uns aux autres et liés par des rapports de causalité. »
Dans cet ouvrage publié en 1942, complété en 1945 par la Phénoménologie de la perception, « s’affirme pour la première fois une philosophie existentielle où le mode d’être ultime du pour-soi ne s’avère pas être, en dépit des intentions et des descriptions contraires, celui d’une conscience-témoin » (A. de Waelhens, préface). La structure du comportement se place au niveau de l’expérience non pas naturelle mais scientifique et s’efforce de prouver que cette expérience, c’est-à-dire l’ensemble des faits qui constituent le comportement, n’est pas compréhensible dans les perspectives ontologiques que la science adopte spontanément.