Plus que de simples lettres familières, les huit opuscules qui composent le Livre II de la Correspondance de Ficin sont des petits traités métaphysiques, véritable propédeutique à la Théologie platonicienne publiée en 1482. Ces textes humanistes ne visent pas seulement à rénover la sagesse des Anciens, mais aussi à faire concorder les enseignements de Platon et du Christ ce sans quoi il n’est pas de chemin vers le beau, le bien et la vérité. Sa dignité d’homme résidant dans son âme immortelle, l’homme s’efforce de s’unir à Dieu et de se porter à un contact mystique où la volonté amoureuse prime sur l’intellect spéculatif. De cette remontée anagogique, la lumière est le guide. C’est elle qui unit les formes corporelles et les formes incorporelles, et qui achemine l’âme vers le principe créateur de toutes choses. Par son éclat, par sa splendeur, elle est la manifestation même de Dieu. La métaphysique culmine ainsi dans une esthétique.
Texte latin, introduction traduction et notes par Sébastien Galland, professeur de philosophie en classes préparatoires et chargé de cours en science de l’art à l’Université Paul Valéry (Montpellier III).
Vrin – De Pétrarque à Descartes
240 pages – 16 × 24 cm
ISBN 978-2-7116-2842-1 – février 2019