Deux grands philosophes français contemporains, deux regards sur la métaphysique. Le regard de Dominique Janicaud propose de préserver l’inquiétude métaphysique, sans les excès de la métaphysique, avec l’intention d’ébaucher des tâches nouvelles. Le regard de Jean-François Mattéi tente d’instaurer une nouvelle métaphysique, pour réaliser à la fois la conservation et le dépassement de la métaphysique ancienne.
Nous ne pouvons pas en rester à la métaphysique. Mais nous ne pouvons pas non plus nous passer de la métaphysique. Nous vivons dans cet inconfort. Janicaud et Mattéi sont conscients de la situation. Le chemin de Janicaud passe par la pensée de la contiguïté et par l’intelligence du partage. Le chemin de Mattéi veut nous conduire vers une renaissance de la métaphysique, qui ne se distinguerait pas d’une critique radicale de la métaphysique. Ces deux chemins s’appellent et se répondent. Ils s’excluent et se complètent. Ils sont, peut-être, les deux seuls chemins possibles pour la métaphysique aujourd’hui.
Cet essai interroge tantôt la pensée de Janicaud, tantôt la pensée de Mattéi, tantôt les deux pensées ensemble. Il s’articule autour d’une thèse centrale, qui rassemble les deux pensées, et nous indique la direction à suivre : celle du souci de la métaphysique, dans le double sens de sa critique radicale et de son renouveau.
Marc Herceg : Le souci de la métaphysique
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