La Nature humaine à la lumière de la psychopathologie (Human Nature in the Light of Psychopathology) réunit un ensemble de conférences (« The William James Lectures ») prononcées par Kurt Goldstein à l’Université Harvard, en 1938-1939 et publiées pour la première fois en 1940 par Harvard University Press. Premier ouvrage de Goldstein paru aux États-Unis où il commence une nouvelle vie, tant personnelle que professionnelle, après avoir été chassé d’Allemagne par le gouvernement nazi.
Formé à la médecine, spécialiste de psychiatrie, mais également féru de philosophie, il est confronté dans ses premières années de pratique aux cérébrolésions des soldats de la Première Guerre mondiale, sources de séquelles irréversibles.
C’est le point de départ d’une réflexion qui transcende les découpages disciplinaires entre biologie et philosophie, anthropologie et neurologie, théorie médicale et pratique clinique.
Goldstein propose en effet une conception de la clinique qui engage le rapport de l’être humain à lui-même, aux autres et au monde, et fait de la biologie une science qui doit être autant capable d’appréhender de façon « atomistique » les phénomènes qu’elle analyse que de développer une compréhension de l’organisme tout entier, malade ou en bonne santé.
BIOGRAPHIES CONTRIBUTEURS
Marie Gaille
Docteur en philosophie au CNRS, est chargée de recherche au CERSES (Centre de recherche sens, éthique et société, CNRS-Université Paris Descartes). Auteur de plusieurs essais sur Machiavel, traductrice d’ouvrages politiques en langue italienne, elle a co-signé avec Claire Crignon, dans la collection Médecine & Sciences humaines, A qui appartient le corps humain ? Médecine, politique et droit (2004). Récemment elle a traduit pour Les Belles lettres, Nous, sans patrie d’Ursula Hirschmann.