Ce livre part d’un constat : l’universalisme, qui faisait la gloire de l’Occident il y a encore quelques décennies, est aujourd’hui l’objet d’un ensemble de critiques mettant au jour son caractère implicitement ou explicitement dominateur. Face à ces attaques, il ne trouve que des défenseurs souvent maladroits, vantant les mérites des principes remis en question, que ce soit la laïcité, la République, la rationalité, la science occidentale ou encore les droits subjectifs.
L’ouvrage est porté par l’intuition que cet universel que l’on combat ou que l’on défend n’en est pas un. Il montre la complicité entre les critiques les plus radicales de l’universel et sa conception libérale, dont les sources ne sont pas étrangères au christianisme. À l’aide de Hegel, il tente de comprendre les ressorts de cette méprise. Qu’oublie-t-on, dans un camp comme dans l’autre ? Et à quel universel faut-il alors prétendre pour dépasser les faux débats auxquels ont abouti deux siècles de libéralisme ?
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Autour de l’auteur
Philosophe, Julia Christ est chargée de recherche CNRS à l’EHESS. Membre du Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités (LIER-FYT), elle est spécialiste de la théorie critique, à laquelle elle a consacré plusieurs ouvrages. Elle est également traductrice de Theodor W. Adorno, Jürgen Habermas et Axel Honneth.