L’interprétation de la pensée cartésienne résulte toujours, comme il est normal, du rapport entre ses textes et les préjugés de ses lecteurs. En conséquence, certains points décisifs restent toujours voilés par les divers « cartésianismes » dont l’historiographie les a recouverts. On tente ici de dégager successivement le statut positif du scepticisme, le caractère non substantiel (ni réflexif) de l’ego cogito, la complexe élaboration de l’idée d’infini, le rôle de l’estime comme mode de la cogitation, etc. On compare aussi les thèses cartésiennes authentifiées avec leurs interprétations, critiques ou partisanes, chez ses interlocuteurs contemporains (Pascal, Hobbes, Spinoza, etc.). Il résulte de ces enquêtes que Descartes n’appartient pas moins à notre avenir qu’à notre passé.
Caractéristiques
Sommaire
Autour de l’auteur
Jean-Luc Marion, professeur émérite de philosophie à Sorbonne Université et professeur à l’université de Chicago, est membre de l’Académie française depuis 2008. Il est l’auteur de nombreux ouvrages consacrés à chacun des grands moments de la philosophie cartésienne : Sur l’ontologie grise de Descartes (Vrin, 1975),Sur la théologie blanche de Descartes (Puf, 1981), Sur le prisme métaphysique de Descartes (Puf, 1996) et Sur la pensée passive de Descartes, (Puf, 2013).
Il achève avec ce volume un ensemble d’études (Questions cartésiennes. Méthode et métaphysique, Puf, 1991 et Questions cartésiennes II. Sur l’ego et Dieu, Puf, 1996).