Fort d’une approche généalogique aux accents nietzschéens et nourrissant un scepticisme systématique à l’égard de tous les universaux, Foucault l’intempestif bouscule l’apparente immuabilité des choses et des êtres en les dévoilant comme résultant de catégories contingentes, et donc contestables. Contempteur des certitudes infligées et des consensus établis, il invite à se départir de l’assoupissement grégaire en s’étonnant de ce qui jusqu’alors semblait aller de soi ; à se déprendre pour mieux (se) comprendre.
Outre les réflexions foucaldiennes, parfois déconcertantes mais toujours pertinentes, sur les processus d’assujettissement et les modalités de subjectivation, ce sont principalement deux aspects de la « pensée Foucault » – rupture des évidences tranquilles du bon sens et congruité des discours (logos), et des actions (ergon) – que ce livre met en exergue, tout en revisitant certains concepts phares qui lui sont attachés.