Il y a ce qu’on nous montre et qu’on ne doit pas voir, ce qu’on nous cache mais qu’on est censé voir, ce qu’on ne doit pas regarder ou encore ce qu’on ne voit plus. Comment la surenchère des identités a-t-elle modifié notre regard ? Pourquoi ne voit-on plus de la même manière ce que l’on voit ? Qu’est-ce que la nouvelle typologie du genre, de la race et de l’appartenance au groupe a changé dans notre manière de symboliser le monde ?
Nous évoluons dans des environnements sensibles de plus en plus sexualisés et racialisés, qui finissent par modifier notre regard et former un régime identitaire inédit. Ce dernier se décline aussi bien dans le « supermarché publicitaire » qu’en renfort de certaines idéologies figées, de gauche comme de droite (décolonialisme, Grand Remplacement, etc.).
Cet ouvrage examine de près les visuels et les discours de l’âge identitaire, depuis la publicité, la mode, le cinéma et les séries jusqu’aux tags ou aux artefacts plus élitistes de l’art subventionné. Les effets d’une telle esthétique se révèlent propices à la surinterprétation, à la violence et, en définitive, à une crise mimétique généralisée : la panique identitaire.
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Autour de l’auteur
Maître de conférences en arts du spectacle, Isabelle Barbéris travaille sur la question des représentations de l’identité. Elle est notamment l’auteure de L’Art du politiquement correct (Puf, 2019) et Du masque au profil. Théâtre, performance et web 2.0 (Le Bord de l’eau, 2019).