L’importance morale des films pour les spectateurs est une dimension de l’expérience cinématographique qui a longtemps été négligée. En décrivant les pouvoirs d’éducation morale du cinéma, ce livre entend inciter les philosophes à pratiquer la lecture éthique d’œuvres cinématographiques. Cet exercice permet de rendre intelligibles des traits importants de nos existences, à côté desquels les formes académiques de discours tendent à nous faire passer. Prendre notre expérience des films au sérieux devrait même réorienter notre conception des tâches de l’éthique et des façons de faire de la philosophie.
Hugo Clémot entend ainsi contribuer à une conversation dont les interlocuteurs sont Ludwig Wittgenstein, Stanley Cavell, William Rothman, Victor Perkins, Cora Diamond, Andrew Klevan et Sandra Laugier. Parce qu’elle permet de comprendre autrement des films comme Cette sacrée vérité, L’impossible Monsieur Bébé, La Femme de l’aviateur, Le rayon vert, Conte d’hiver, Conte de printemps, Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Detachment ou Be Happy et des réalisateurs tels que Leo McCarey, Howard Hawks, Alfred Hitchcock, Éric Rohmer, Terrence Malick ou Arnaud Desplechin, cette tradition concerne aussi les chercheurs en études cinématographiques, tant il est vrai que la valeur d’une recherche esthétique est fonction de sa capacité à enrichir l’expérience d’œuvres singulières.
Hugo Clémot est professeur agrégé de philosophie et chargé de cours à l’université de Tours.
Vrin – La vie morale
256 pages – 12,5 × 18 cm
ISBN 978-2-7116-2824-7 – octobre 2018