Cet ouvrage étudie la formation de la pensée de Hegel à la lumière d’un problème spécifique qui s’impose d’emblée comme un souci central de sa réflexion: celui, pratique, de l’efficience de la pensée, c’est-à-dire de sa capacité d’agir sur le réel et de le transformer. Il montre comment la mise en oeuvre de ce souci a tout d’abord donné lieu à une méditation intense sur la religion envisagée comme religion d’un peuple, avant d’en venir à la philosophie proprement dite; comment ensuite celle-ci, en tant que système scientifique, a connu à son tour une profonde évolution la conduisant d’une métaphysique substantialiste inspirée de Spinoza au système dialectique dans lequel la plus haute spéculation est conçue et exercée comme ce qu’il y a de plus effectif. Un second volume envisagera à partir du même point de vue l’oeuvre de maturité de Hegel.