Dans ce livre, l’auteur se propose d’aborder un des problèmes majeurs rencontrés par nos sociétés contemporaines : quelle place le politique doit-il accorder au religieux ? Cette question prend, de nos jours, une importance particulière, dans la mesure où on assiste à un regain du sentiment religieux et à un recul de la pensée politique laïque. Il est donc instructif de réfléchir sur la notion de sacré et sur le rôle qu’elle peut être amenée à jouer au sein d’un Etat.
Pour mieux saisir ce phénomène dans toute sa complexité, l’auteur revient aux origines et se demande comment les » inventeurs de la démocratie » ont eux-mêmes géré ce rapport entre le sacré et le politique et comment ils l’ont intégré dans l’organisation de leur Cité-Etat. Il s’agit donc d’une enquête anthropologique susceptible d’intéresser non seulement les férus d’Antiquité classique, mais aussi les philosophes, les sociologues et tous ceux qui cherchent à comprendre la façon dont les hommes ont pu percevoir le divin et concevoir la loi.