Lors de la parution de La Part maudite, en 1949, Georges Bataille révélait qu’il travaillait depuis dix-huit ans à l’élaboration de cette représentation du monde, dont, seize ans auparavant, « La notion de dépense » – publiée dans la revue La Critique sociale – constituait une première approche.
Pour Georges Bataille, La Part maudite abordait, « en dehors des disciplines particulières, un problème […] à la clé de tous ceux que pose chaque discipline envisageant le mouvement de l’énergie sur la terre – de la physique du globe à l’économie politique, à travers la sociologie, l’histoire et la biologie […]. Même ce qui peut être dit de l’art,
de la littérature, de la poésie est en rapport au premier chef avec le mouvement […] de l’énergie excédante, traduit dans l’effervescence de la vie ».
Le sens le plus intime de cette entreprise est donné par le fait que cette ébullition du monde, voué à l’« abandon », à l’« écoulement » et à l’« orage », est conçue à l’image de celle qui n’a cessé d’animer la vie de l’auteur. Aussi La Part maudite occupe-t-elle une place centrale dans l’œuvre de Georges Bataille.
Georges Bataille : La part maudite
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