Deleuze était-il philosophe ou simple commentateur ? Longtemps équivoque, sa notoriété est maintenant celle d’un penseur et même celle d’une figure majeure du XXe siècle philosophique. Ce volume propose une approche plurielle et non dogmatique de sa philosophie.
Le premier texte, Deleuze. Une philosophie de l’événement, par François Zourabichvili, publié il y a dix ans dans la collection « Philosophies », est augmenté d’une introduction inédite, précisant les nouveaux enjeux apparus. L’auteur aborde l’œuvre dans son ensemble et dégage la logique d’une expérience philosophique originale : « une logique non dialectique du devenir, fondée sur l’articulation du dehors et du pli et l’émergence des concepts de multiplicité et de singularité ».
Dans un deuxième texte inédit, Anne Sauvagnargues, Deleuze. De l’animal à l’art, explique en quoi l’animal est un enjeu stratégique pour Deleuze. « L’animal occupe traditionnellement en philosophie une fonction de coupure, qui polarise les clivages entre forme et matière, esprit et corps, dans les deux domaines connexes de la séparation entre humanité et animalité, mais aussi entre vie et matière. C’est par son statut anomal que l’animal entre dans les compositions de l’art. »
Le dernier texte, Gilles Deleuze.Cinéma et philosophie, par Paola Marrati, est paru dans la collection « Philosophies ». Elle rappelle que Deleuze est le premier philosophe français à avoir consacré deux ouvrages de philosophie au cinéma, à avoir pensé le cinéma dans sa singularité comme pratique artistique. « Il faut donc analyser ce que le cinéma donne à penser à la philosophie. »