Ont collaboré à ce volume : Ph. Cabestan, F. Caeymaex, Th. Capmartin, G. Cormann, J. Englebert, G. Farina, E. Gripay, A. Hervy, G. Mahéo, A. Negi, H. Oulc’hen, F. Walsh, A. Zincq
L’Esquisse d’uné théorie des émotions a longtemps été une pièce négligée de l’œuvre phénoménologique de Sartre. Considérée comme un prolongement de La transcendance de l’égo, comme une application de la conception sartrienne de l’imaginaire ou comme une introduction commode à L’Être et le Néant, le petit livre de 1939 n’a guère été lu pour lui-même, c’est-à-dire philosophiquement, jusqu’à une période très récente. À quelques exceptions près, souvent fameuses (Deleuze, Bourdieu, Merleau-Ponty évidemment) l’Esquisse n’a simplement pas été lue.
Une exception en apparence : le monde anglophone. Depuis la première traduction en 1948, bien avant qu’une traduction complète de L’Être et le Néant n’existe en anglais, la théorie sartrienne des émotions a suscité, génération après génération, une série d’articles spécialisés.
Depuis une quinzaine d’années, la philosophie de Sartre fait l’obejt de nouvelles interprétation qui ont pris, grosso modo, deux orientations principales. La première a porté sur la première philosophie de Sartre. La seconde voie de relecture s’inscrit dans le contexte de rédecouverte des marxismes critiques et d’une réévaluation des outils proposés par Sartre pour une nouvelle théorie critique de la société. C’est dans ce cadre, tendu entre La Transcendance de l’ego et la Critique de la Raison dialectique que l’Esquisse d’une théorié des émotions doit aujourd’hui être relue.
Ousia – Études sartriennes
312 pages – 14 × 20,5 cm
ISBN 978-2-87060-175-4 – mai 2015