Et si le bonheur n’était pas vraiment fait pour nous ? Si nous ne l’avions inventé que comme un idéal nécessaire et inaccessible ? Nécessaire, car il est l’horizon en fonction duquel nous nous orientons dans l’existence, mais inaccessible car, comme tout horizon, il s’éloigne d’autant qu’on s’en approche. Telle est la thèse défendue dans ce livre qui n’est en rien pessimiste. Cette étude propose une réflexion sur la possibilité de définir cette notion qu’est le bonheur:
S’agit-il d’un concept clairement déterminé ou ce terme ne désigne-t-il pas plutôt, comme le soutient Kant, un idéal de l’imagination, une projection quelque peu fantasmée de nos désirs ?
Néanmoins, si le bonheur est toujours ce vers quoi nous nous dirigeons sans jamais vraiment le saisir, n’est-il pas malgré tout nécessaire de le poursuivre sans cesse, désespérément ?
N’est-il pas, comme l’horizon, ce qui nous guide et ce qui nous permet parfois de rencontrer les joies qui font le sel de notre existence ?
Cette philosophie de la joie et du bonheur est présentée tout au long d’un parcours qui, sans se vouloir exhaustif, convoque différents penseurs qui se sont interrogés sur la condition humaine et la possibilité pour l’être humain d’accéder à la vie heureuse.