En seulement six longs métrages, David Fincher s’est imposé comme un réalisateur avec qui il faut désormais compter dans le paysage cinématographique américain. À sa sortie en 1995, « Seven » a fait l’effet d’un électrochoc. La construction du scénario, la justesse de l’interprétation, et les qualités esthétiques de la mise en scène annonçaient sans conteste la naissance d’un cinéaste important. Après un passage par la science-fiction (« Alien 3 »), c’est surtout dans le genre du thriller que Fincher a bâti son univers, à travers des films aussi différents que « The Game » ou « Panic Room ». Quant à « Zodiac », bien plus qu’une enquête foisonnante dans l’Amérique des années 70, c’est également le récit d’une obsession. À l’image de « Fight Club », l’un des films les plus originaux et troublants de ce début de siècle, David Fincher est un conteur au talent unique, un cinéaste choc pour qui chaque nouveau film est un défi. Cet ouvrage, le premier en France à lui être consacré, passe ses thèmes de prédilection au crible de l’analyse.