Le cinquantenaire de la mort d’Adorno, disparu le 6 août 1969, autorise un nouveau regard sur sa réception française. Au-delà des labels commodes (« École de Francfort », « Théorie critique »…), l’effervescence éditoriale observée depuis quelques années atteste qu’Adorno est enfin lu. Son œuvre a traversé l’« âge des extrêmes », dont elle a livré le diagnostic aigu. Ses dimensions multiples – philosophique, politique, sociale, esthétique – suscitent aujourd’hui une attention inédite et de nouvelles alliances d’intérêts. Ce « champ de forces » est à la mesure de la complexité du monde contemporain. En témoignent ici les lectures de Jacques-Olivier Bégot, Jean Daive, Daniel Payot et Martin Rueff, ainsi qu’un entretien entre Sylwia Chrostowska et Alexander Kluge. À cet ensemble coordonné par Michèle Cohen-Halimi fait écho un texte d’Andrés Goldberg sur Walter Benjamin.
Sommaire
Michèle COHEN-HALIMI : Les lectures ne restent pas comme elles sont
Jean DAIVE : Droit de travers
Jacques-Olivier BÉGOT : Adorno épistolier
Daniel PAYOT : Adorno enfin lu ?
ENTRETIEN
Alexander KLUGE : « Alors il s’est tourné vers moi »
Martin RUEFF : 706 allumettes de sûreté
Andrés GOLDBERG : Une critique des critiques
Tables de matière : Année 2019