Pas de vivre-ensemble sans unité. Elle rassemble les groupes, les collectivités, les régions – plus largement la République, l’État, la nation. Sans elle, nos dissensions seraient des guerres. Pas de vivre-ensemble, non plus, sans diversités. Croyances, éducations, goûts, modes de vie, etc., sont divers – sans oublier les disparités d’âge, de santé, de revenus, de régions.
Entre ces deux pôles, le vivre-ensemble se trouve comme en équilibre instable : trop d’unité, et l’uniformité guette, sans parler du centralisme, de l’autoritarisme, voire des risques totalitaires. Trop de diversités, et le chaos se profile, les disparités finissant par fracturer les liens. Nous vivons aujourd’hui un moment charnière. Les diversités s’accroissent, l’unité s’affaiblit, les tensions traversant le vivre ensemble s’accentuent. Il nous appartient de discerner dans ces processus de nouvelles perspectives, plutôt que d’anciennes impasses. C’est ce que tentent les voix ici rassemblées, en examinant notamment la diversité des régions et l’unité de la France, la diversité des croyances et l’unité de la République laïque, la diversité des accès aux savoirs et l’unité de l’éducation.
Conseil économique, social et environnemental : entre unité et diversité
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