Le libéralisme est paré par les uns de toutes les vertus, par les autres de tous les vices. Y a-t-il un ou des libéralismes ? Les différents libéralismes partagent-ils un fond commun ? Y aurait-il un « bon » et un « mauvais » libéralisme, un « bon » libéralisme (économique, politique, social…) d’un « mauvais » libéralisme (moral, éthique, « sociétal »…) ? Peut-on séparer le libéralisme en économie du libéralisme dans les moeurs ? Un libéralisme de droite, conservateur, d’un libéralisme de gauche, révolutionnaire ? N’y a-t-il pas au fond, malgré les diff érences, une profonde unité de l’anthropologie libérale ? À cela s’ajoute une autre question de plus en plus souvent posée : la crise financière
de 2008 a révélé la fragilité du système libéral et fait prendre conscience des dégâts qu’il peut causer, dès lors le libéralisme est-il vraiment pertinent, pire n’est-il pas largement responsable de nos maux ? Autrement dit, faut-il se libérer du libéralisme ?
Pour répondre à cette question, Falk van Gaver, l’essayiste, et Christophe Geffroy, directeur de La Nef, ont interrogé une bonne vingtaine de personnalités, intellectuels, universitaires, économistes, philosophes, juristes, journalistes, responsables politiques : Pierre Manent, Jacques Sapir, Chantal Delsol, Jean-Claude Guillebaud, Alain de Benoist, François Huguenin, Pascal Salin, Jean-Paul Brighelli, Charles Beigbeder, Patrice de Plunkett, etc.