» La part la plus considérable de la vie se passe à mal faire, une large part à ne rien faire, toute la vie à n’être pas à ce que l’on fait « . Tel est le constat de Sénèque, dans la première des lettres qu’il adresse à son ami Lucilius. Par-delà les siècles, les stoïciens continuent de nous parler, toujours de manière aussi frappante. Ils font la promesse d’un homme libre et puissant ; d’un homme qui tire sa tranquille assurance d’une vision ultra-rationnelle du monde. Approche trop brutale ? Rigueur excessive ? Loin d’être un donneur de leçons, le stoïcien nous propose un modèle d’une grandeur inégalée. Lire un texte stoïcien, ce n’est pas simplement être appelé à » faire mieux « , à » donner son maximum » ou encore à » s’efforcer d’être meilleur « . C’est d’abord et avant tout, prendre une grande bouffée d’un air si frais qu’il pourra paraître glacé à certains et peut-être impropre à toute respiration ultérieure. Car la méthode du stoïcisme est la suivante : ne plus jamais respirer comme avant ; ne plus jamais vivre comme avant. à cette condition l’on pourra faire de soi une citadelle imprenable. Cet ouvrage est une invitation à sauter à pieds joints dans le système stoïcien, afin d’aspirer à pleines bouffées l’air frais qui en provient.
On en parle dans les Chemins de la philosophie sur France Culture.