Comment penser les rapports entre l’homme et l’animal, afin de dépasser la rupture radicale traditionnellement établie entre eux ? C’est à cette question que s’attelle Charles Martin-Fréville, qui propose d’explorer l’idée d’une communauté animale incluant les êtres humains.
Pour autant, la reconnaissance d’une même appartenance à une communauté physique (condition corporelle) entre les hommes et les animaux ne saurait suffire : elle n’est que l’envers d’une exclusion cette fois métaphysique des animaux (au nom d’un propre de l’homme lié au langage articulé, à la conscience réflexive, à la liberté, etc.).
En confrontant à la fois les découvertes de l’éthologie et les représentations culturelles – symboliques, littéraires – de l’animal, cet essai nous invite à repenser de fond en comble le concept d’animalité, en prenant le parti des animaux et en faisant droit au point de vue de l’animal, pour en finir avec l’anthropocentrisme qui est au principe de la violence exercée sur l’animal.