Si le désir est bien lié à la subjectivité, il révèle surtout l’existence d’une conflictualité psychique et la dynamique d’un processus de subjectivation. Opérer – avec Sénèque – une distinction entre le désir, marqué par les intermittences, et la constance de la volonté, ou – avec Augustin – entre la concupiscence qui porte à jouir des choses temporelles et la charité qui permet d’en user en vue des choses éternelles constituent autant de manière d’appréhender la conflictualité psychique au prisme d’un questionnement moral.
Faut-il aller jusqu’à reconnaître l’existence d’une « sauvagerie non normalisable » inhérente au désir et au corps que divers pouvoirs cherchent néanmoins à brider? Ou considérer, avec M. Foucault ou J. Butler, que le désir s’affirme dans et par une relation conflictuelle à ce qui l’assujettit?
202 pages – 14 × 23 cm
ISBN 978-2-7116-6008-7 – septembre 2019