Bernard Dupuy du Grez compte parmi les premiers théoriciens d’art qui ne soient pas liés, ni de formation, ni par appartenance aux cercles de pouvoir concernés, ni comme collectionneur ou connaisseur, aux professions dont il cherche à concevoir règles et formes de réception.
Figure anticipée du critique d’art, il a visé en son Traité sur la peinture de tout dire de ce qu’il fallait savoir sur la peinture, lorsqu’on était un honnête homme provincial de la fin du grand siècle. Il conçoit l’art de peinture, après la « Querelle du coloris », de façon mesurée, entre le dessin et la couleur, la poiésis et l’aisthèsis. Son désir d’académie, que Toulouse finira par accomplir, exprime le souci constant d’éclairer ses contemporains en un point d’équilibre et de passage entre héritage cartésien et diffusion des Lumières.
Édition, présentation et notes par Daniel Dauvois
Bernard Dupuy du Grez : Traité sur la peinture
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