On s’accorde fréquemment à dire que Jean-Paul II est un géant de l’histoire. Toutefois, l’on ignore souvent la pensée philosophique qui sous-tend toute son œuvre. Cette pensée se trouve dans un ouvrage intitulé Personne et acte. Selon Karol Wojtyła lui-même, il est « une sorte de « récapitulation » du mystère inviolable de la personne ». Mais depuis sa parution, la densité du texte et l’alliage d’une phénoménologie à la philosophie traditionnelle de Thomas d’Aquin, rend sa signification énigmatique. Aude Suramy en propose ici une interprétation dans l’esprit de Schleiermacher qui recommandait de « vivre avec » l’auteur pour comprendre son écrit. Il faut cheminer avec ce futur Pape au sein de « la nuit obscure de la guerre », face à la barbarie nazie, puis aux atrocités marxistes, mais aussi à la lumière de ses rencontres avec ces jeunes lui demandant comment ils devaient vivre en même temps qu’à la lumière de ses rencontres avec les pensées de Jean de la Croix, Thomas d’Aquin et Max Scheler, pour voir se dessiner une voie d’amour. Dans un texte strictement philosophique, elle s’adresse tant au croyant qu’à l’incroyant.
Aude Suramy : La voie de l’amour. Une interprétation de Personne et acte de Karol Wojtyła, lecteur de Thomas d’Aquin
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