Grande fut au XIXe siècle la confusion des termes et l’incertitude des objectifs dans les théories morales concurrentes. En réaction, naquit une discipline nouvelle, la métaéthique, requérant qu’on commençât par soumettre la réflexion morale à des contraintes épistémologiquement plus rigoureuses. Ainsi émergèrent des travaux portant sur la signification des énoncés moraux et sur leurs conditions de vérité, sur les éléments constitutifs de l’éthique, sur la tension entre ce qu’on peut connaître et décrire et ce qu’on peut plutôt sentir et exprimer dans la sphère morale.
Le présent volume réunit des textes qui ont marqué leur époque et qui sont devenus des références essentielles dans le paysage métaéthique contemporain. La première partie du volume présente l’effort qui fut fait de saisir dans un cadre réaliste les notions fondamentales de l’éthique, la deuxième oppose à cette entreprise qui se veut scientifique la critique parfois sceptique, la troisième met en cause certains présupposés actifs dans les deux partis, et propose de nouvelles lectures du réalisme moral.
Avec des textes d’Aristote, H. Sidgwick, G.E. Moore, W. Frankena, D. Hume, A.J. Ayer, J.L. Mackie, J. Skorupski, Ph. Foot, J. McDowell et J. Dancy.