Lorsque Aimé Forest publie en 1936 son premier ouvrage de philosophie, Du consentement à l’être, il s’inscrit déjà dans une double tradition intérieure au réalisme spirituel et métaphysique : l’intériorité de l’esprit, issue de Maine de Biran et, plus en amont, de la philosophie française, et l’intériorité de l’être, propre au thomisme, et, plus largement, à la tradition médiévale. Ce maître ouvrage inaugure l’approche réflexive du réalisme métaphysique. Il n’est pas l’étude critique de l’opposition de deux systèmes philosophiques, l’idéalisme et le réalisme ; il s’agit surtout de refaire de l’intérieur « l’itinéraire qui conduit l’esprit à poser le problème métaphysique et l’amène à la croisée inévitable où se séparent conversion idéaliste et consentement à l’être ». C’est que pour Forest, l’être est accessible au regard de la sagesse qui se forme dans la lumière spirituelle du consentement, qui est attention, docilité, recueillement et reconnaissance.
Aimé Forest : Du consentement à l’être
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