Ce huitième volume des Annales bergsoniennes poursuit, comme les trois précédents, l’investigation entamée dans le sillage du dernier livre de Bergson, Les deux sources de la morale et de la religion, en direction de notre propre présent, vers les problématiques de philosophie pratique : après les questions de la politique, de la catastrophe et de la guerre, c’est à présent celle de la morale, organisée autour de celle de l’émotion et divisée comme elle (selon le partage décidément crucial du clos et de l’ouvert), qui est posée.
Le dossier « Bergson, philosophe de l’émotion » aborde donc des problèmes esthétiques, religieux et sociaux. Il est lui-même entouré d’un article de varia et de deux inédits : l’un, dû à Bergson lui-même, est consacré à des questions de philosophie de la croyance ; l’autre, consistant dans deux lettres adressées à Bergson par le philosophe Delfim Santos, nous fait découvrir les prémices, peu après la parution des Deux sources, de la réception encore mal connue en France de Bergson au Portugal.