Le tournant du millénaire aura marqué la refonte totale de l’espace social des religions, entre sécularisation et globalisation. La complexité du processus se manifeste par l’existence de tendances contradictoires. Aux volontés de dialogue, d’œcuménisme, d’interculturalité, s’oppose le déferlement des haines religieuses globalisées, effaçant les frontières nationales qui avaient depuis la seizième siècle déplacé le centre des intérêts de la vie politique. Les deux tendances se nourrissent mutuellement. Les religions et les croyances jouent désormais un rôle central de protagonistes idéologiques : formation d’un langage et de systèmes d’idées pratiquement investis dans les fonctions et le fonctionnement de la société, un aspect de ce que Marx appelait le langage de la vie réelle. Le rôle des analystes, dans une telle conjoncture, est de garder la tête froide, de proposer et de confronter des analyses rendant compte de la complexité des phénomènes religieux, et pour ce faire, d’opposer les points de vue les plus divers dans un débat ouvert. C’est ce que ce numéro tente de faire.
Ont participé à ce volume : J. Assaël, F. Belo, G. Bensussan, C. Camilli, P. Clavier, É. Delruelle, J.-L. Gautero, G. Lingua, H. Pasqua, S. Mestiri, L. Pietra, P.-Y. Quiviger, R.P. R. Repole, J. Robelin, G. Serrano et A. Tosel
C.R.H.I. (Nice) – Revue Noesis
356 pages – 14 × 21 cm
ISBN 978-2-914561-72-3 – décembre 2015