Ce livre s’efforce de montrer que si l’interprétation se dit en plusieurs acceptions, celles-ci s’intègrent les unes dans les autres pour former une unité conceptuelle. Pour ce faire, il examine tout d’abord l’objet de l’interprétation, ensuite l’acte d’interpréter. Ce sont des signes que l’on interprète dès lors que leur sens n’est pas évident, i.e. qu’ils ne forment pas un texte. Interpréter consiste à transposer quelque chose sur quelque chose d’autre (par exemple : le sens d’un texte d’une langue dans une autre; le personnage que l’acteur incarne en jouant son rôle) afin de rendre manifeste, sous un certain aspect, ce qui ne l’était pas auparavant. Le rapport entre le caractère perspectiviste de l’interprétation et la connaissance objective est par la suite examiné, et l’on se demande enfin jusqu’où s’étend le champ de l’interprétation. L’essai est complété d’un texte de Gadamer qui met l’accent sur l’historicité de l’interprétation et de la compréhension, et d’un autre de Rousseau qui permet de s’interroger sur les limites de l’interprétation
Guy Deniau est professeur de philosophie
Vrin – Chemins Philosophiques
128 pages – 11 × 18 cm
ISBN 978-2-7116-2585-7 – janvier 2015