La communauté de recherche et le dialogue constituent les deux concepts clés de la philosophie de l’éducation de Matthew Lipman. Forgés dans le sillage du pragmatisme de Peirce et de Dewey, ils portent les marques de l’influence de la philosophie de la culture d’Hannah Arendt, de la philosophie du langage de Wittgenstein, de l’herméneutique de Merleau-Ponty sans oublier les racines socratiques et aristotéliciennes. À partir de 2000, la philosophie de Lipman a pris une orientation nouvelle en s’ouvrant à l’holisme de Martha Nussbaum et d’Amartya Sen. Se trouvent ainsi confirmées les intuitions de jeunesse ainsi que l’importance des émotions et de la sollicitude dans la formation du jugement. Dès lors, la philosophie trouve sa place dans l’éducation dès le plus jeune âge en tant que discipline spécifique dont la finalité est de développer la pensée dans ses trois dimensions critique, créative et vigilante. La philosophie renoue ainsi avec la pratique socratique mettant au premier plan sa dimension sociale et éthique.
Ont participé à ce volume : D. Camhy, S. Coppens, M.-F. Daniel, J. Glaser, M. R. Gregory, M.-P. Grosjean, I. Jespers, F. G. Moriyon, M. Santi, A. M. Sharp et L. Splitter
Vrin – Annales de l’institut de philosophie de l’université de Bruxelles
256 pages – 13,5 × 21,5 cm
ISBN 978-2-7116-2584-0 – décembre 2014