Le désir de se débarrasser de la politique est de plus en plus répandu. Il rend manifeste l’existence d’une crise, qui nous contraint à nous demander : « Qu’est-ce que la politique ? » Voilà la question permanente de la pensée de Hannah Arendt, posée face au choc de l’événement totalitaire et au développement de nouveaux moyens d’anéantissement.
La réponse tient dans deux thèses qui se trouvent déployées dans ce livre : l’essence de la politique est la pluralité ; son sens est la liberté.
Cet ouvrage nous invite à comprendre pourquoi la philosophie s’est toujours révélée incapable de penser l’action collective, afin de nous faire entrer progressivement dans la politique en tant que domaine, c’est-à-dire dans la réalité des expériences qui la constituent.
Pour se saisir des promesses que la politique recèle, abdiquons toute volonté de spéculation et laissons place à la pensée.
Hannah Arendt, née à Hanovre en 1906, est l’une des plus belles figures intellectuelles du XXe siècle. Élève de Husserl, Heidegger et Jaspers, elle s’exile en 1941 aux États-Unis, où elle enseignera la philosophie et les sciences politiques. Elle est l’auteur d’ouvrages aussi célèbres que Les Origines du totalitarisme, Condition de l’homme moderne, La Crise de la culture ou Eichmann à Jérusalem.
Nouvelle traduction, édition augmentée de cinq textes inédits.