Il y deux manières de se convaincre qu’on peut retirer une connaissance profonde de l’étude des sciences de la nature. Ou l’on croit que les sciences décrivent avec exactitude l’univers (et l’homme lui-même). Ou l’on tient avec Ruyer qu’en suivant mot à mot, et pas à pas, les enseignements des sciences, on enjambe des espaces de connaissance qui leur échappent et qui sont l’objet de la métaphysique. Attentif aux dernières avancées du savoir, Ruyer découvre la possibilité de « retourner le matérialisme » et de produire un monisme qui place au centre de l’univers, non plus la matière, mais le finalisme attaché aux formes existantes. Cette métaphysique qui est exposée notamment dans le Néo-finalisme, rejette le dualisme, se passe du sujet cartésien et aboutit à une théologie originale.
Après une brève biographie de Ruyer, le présent ouvrage étudie les constantes et les évolutions de sa pensée, puis analyse ses œuvres principales, où l’on reconnaîtra sans peine un des penseurs majeurs du XXe siècle.