Exceptionnellement, le site actu-philosophia ne publiera pas aujourd’hui d’article mais reproduira le communiqué du site consacré à Henri Maldiney à l’occasion du décès de ce dernier.
Vendredi 6 décembre 2013. A plus de cent un ans, Henri Maldiney vient de mourir. C’est une longue vie de travail acharné qui se termine : celui de la pensée.
Né à Meursault, élevé en Franche-Comté, ancien élève du lycée du Parc à Lyon, de l’ENS-Ulm, agrégé de philosophie, il a commencé à enseigner brièvement à Briançon.
La guerre au Chemin des Dames, la captivité en Oflag l’ont marqué. A la Libération, il choisit d’aller enseigner à Gand (Belgique) ; c’est là qu’il rencontre Elsa, artiste peintre, qui deviendra sa femme. Puis il revient à Lyon où pendant de longues années il marque par la force de sa parole des générations d’étudiants et d’auditeurs en philosophie et en psychologie. Spécialiste d’esthétique, ami des peintres (Bazaine et Tal Coat), des poètes (F. Ponge et A. du Bouchet), il a tardivement publié avec le concours de ses anciens élèves des essais dont l’importance majeure a progressivement été reconnue, même hors de nos frontières.
Les actes des colloques qui se sont tenus à l’occasion de son centenaire sont en voie de parution. Le premier a pour titre Une singulière présence. Jusque dans l’absence, la pensée de Henri Maldiney continuera à nous susciter.
Le site « Maldiney » que l’on peut consulter à cette [adresse ] récemment ouvert par l’Association Internationale Henri Maldiney permet à chacun de mieux s’orienter face à une œuvre d’une rare densité.
Au moment de sa disparition, nombreux sont ceux qui mesurent leur dette à l’égard de celui qui fut un maître.