Marc Richir est l’un des représentants majeurs de la troisième génération de phénoménologues. Ayant accompli un véritable « tournant imaginaire » dans la phénoménologie contemporaine, il a recentré la méthode phénoménologique sur l’« imagination » et la « phantasía », en se démarquant par là du dogme (husserlien) de la priorité d’une conscience « perceptive » et « objectivante » sur tout rapport affectif au monde. Physicien de formation, disciple de Max Loreau, grand connaisseur de la philosophie classique allemande et de la phénoménologie husserlienne et heideggerienne, influencé par Merleau-Ponty et par Derrida, lecteur passionné de l’anthropologie lévi-straussienne, de la psychanalyse lacanienne et winnicottienne, spécialiste de Melville, M. Richir ouvre la phénoménologie à des champs très variés de la pensée moderne et contemporaine. Le présent ouvrage cherche à en rendre compte en présentant ses contributions originales à une phénoménologie du langage et de l’idéalité, de la corporéité et de l’affectivité, du temps et de l’espace. L’œuvre de M. Richir, si elle propose une refonte de la phénoménologie transcendantale, s’attache ainsi de la façon la plus vive à une pensée du « réel ».
Préface de Guy van Kerckhoven.
Alexander Schnell, spécialiste de la philosophie classique allemande et de la phénoménologie allemande et française, est Maître de Conférences à l’Université de Paris-Sorbonne (Paris IV) et chercheur à ERRaPhiS (Université de Toulouse le Mirail)
Alexander Schnell : Le sens se faisant. Marc Richir et la refondation de la phénoménologie transcendantale
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