PRÉSENTATION :
Si Schopenhauer est conscient de son dilettantisme orientaliste, il s’exprime avec érudition et assurance sur la métaphysique occidentale. Ses martèlements tonnent moins violemment que ceux de Nietzsche, mais la sérénité avec laquelle il met en liquidation philosophique la thèse de la liberté de la volonté, et, à travers elle, celle de l’existence de Dieu, n’a d’égale que la rigueur de son raisonnement sur l’impuissance de l’homme en ces matières prétendument vécues et connues. La religion et ses figures occidentales ont l’excuse de l’exception, et le « Mémoire sur la liberté de la volonté » (1839), texte de circonstance mais non accidentel car produit d’une philosophie de la négation de la volonté comme premier et dernier acte libre, augure la célébration du Bouddhisme comme seule religion qui justifie la négation d’un double héritage dogmatique.
AUTEUR :
Étienne Osier-Laderman (né en 1967), normalien et agrégé de philosophie, est professeur. Ses recherches sur Schopenhauer l’ont amené à publier une édition de « Sur la Religion » et un ouvrage de philosophie indienne ( « Sources du karman » ).
174 pages – 14 x 21 cm – 2011