La réflexion sur l’expérience politique est au cour de « L’Esprit des lois ». À l’instar de nombreux auteurs du XVIIIe siècle, Montesquieu s’interroge sur la pérennité des républiques animées par la vertu. L’essor de l’économie, dans les grands États européens, nuit à l’expression des vertus et « corrompt les mœurs pures ». Or, en l’absence de dévouement civique, les États peuvent-ils fonder le lien social et garantir la liberté politique ? La vertu patriotique, passion dominante des cités antiques, peut-elle devenir caduque sans préjudice pour l’homme moderne ?
En revenant sur l’inscription de Montesquieu dans la tradition du libéralisme politique, cette étude explore les voies plurielles tracées par Montesquieu face au « mal politique » incarné dans le despotisme. Elle invite à approfondir la réflexion consacrée, depuis deux siècles, au concept de société civile.
Auteurs :
Céline Spector est actuellement maître de conférences en philosophie à l’université de Bordeaux-III et membre de l’Institut universitaire de France. Ses travaux portent sur la philosophie française du XVIIIe siècle et sur la philosophie politique contemporaine.
400 pages – 14 x 21 cm – 2011