« Nous accédons à ce que l’on appelle penser si nous-mêmes pensons. Pour qu’une telle tentative réussisse nous devons être prêts à apprendre la pensée. Aussitôt que nous nous engageons dans cet apprentissage, nous avons déjà avoué par là que nous ne sommes pas encore en pouvoir de penser. »
Cet ouvrage présente le texte de deux cours tenus à l’Université de Fribourg durant le semestre d’hiver 1951-1952 et le semestre d’été 1952. Apprendre à penser, tel était le but du philosophe et cet apprentissage passe par des détours insolites, nous rapproche de la poésie, nous invite à « revenir à l’aurore de la pensée occidentale », en particulier au célèbre fragment VI du Poème de Parménide. « Il ne suffit pas d’échanger les mots grecs contre d’autres mots d’autres langues, même bien connus. Nous devons bien plutôt nous laisser dire par les mots grecs eux-mêmes ce qu’ils désignent eux. »