Le deuil n’est pas l’affaire d’un instant. Il dure, persiste, se transforme, ravage la vie psychique d’un individu en s’insinuant dans les méandres de l’inconscient. Comment résister à une perte qui n’est pas seulement la perte de l’autre, mais aussi celle de quelque chose de soi ? Et pourquoi la société cherche-t-elle aujourd’hui à se détourner de ses morts ? En s’appuyant sur une longue expérience clinique d’écoute de personnes endeuillées et en s’inscrivant en porte-à-faux contre les prescriptions contemporaines de « consolation » et de « remplacement » de l’être perdu, José Morel Cinq-Mars livre ici des pistes pour approcher ce qui peut sembler incompréhensible dans les processus du deuil, pour éclairer un peu ce qu’est ce temps particulier et partager ce que lui ont appris les endeuillés, ces hommes, ces femmes et ces enfants qui traversaient ce que, paraphrasant Philippe Ariès, elle nomme ici un « deuil ensauvagé ».
José-Morel Cinq Mars : Le deuil ensauvagé
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