Le Monde comme volonté et représentation, maître-ouvrage de Schopenhauer, veut lever l’interdit kantien et apporter la preuve qu’une connaissance de la chose en soi est possible. En énonçant cette proposition fondamentale, « le monde est volonté », Schopenhauer entend donc renouer avec une inspiration métaphysique qu’il décline en une « métaphysique de la nature », une « métaphysique du beau », une « métaphysique des mœurs ».
Balayant l’ensemble de la doctrine, le présent ouvrage a pour ambition de montrer comment cette pensée métaphysique est traversée par une tension constante entre la revendication du caractère a posteriori de sa méthode et la nécessité d’un discours spéculatif, seul capable de fonder la théorie de l’autoconnaissance de la volonté.
Vincent Stanek, né en 1973, ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé et docteur en philosophie, est actuellement inspecteur d’académie adjoint du Val-de-Marne