Au début du XXe siècle se déroulèrent deux « révolutions » scientifiques majeures : les théories de la relativité et la « nouvelle logique ». Les philosophes et scientifiques qui se réunirent à Vienne autour de M. Schlick entre 1924 et 1936 (constituant le « Cercle de Vienne ») tirèrent les leçons de ces deux révolutions et élaborèrent en conséquence aussi bien une « théorie de la connaissance » qu’une théorie du langage et une critique radicale de la philosophie traditionnelle. Souvent réduites à quelques formules lapidaires, les doctrines qu’ont développées les gens du Cercle ont été par la suite la cible de critiques virulentes, même si le « style » de philosophie qu’ils avaient inauguré a profondément marqué la philosophie de langue anglaise. C’est trop souvent au travers de ces critiques que les positions du Cercle ont été comprises.
Cet ouvrage cherche à restituer toute la complexité de ces doctrines en entrant dans les détails techniques, qui seuls permettent d’en ressaisir la portée exacte, et en les mettant en perspective historique.
François Schmitz est professeur de philosophie à l’Université de Nantes